Étiquettes énergie : une plus-value pour les appartements les moins énergivores

Étiquettes énergie : une plus-value pour les appartements les moins énergivores

Le Conseil supérieur du notariat publie une étude sur la valeur verte des logements en France Métropolitaine. Quel est l’impact des étiquettes énergie sur les prix des logements vendus en France ?

Quelle est la répartition des étiquettes énergie sur le territoire français ?

L’étude nous apprend que 11% des logements anciens vendus en France (hors Corse) sont classés parmi les plus énergivores (F-G). Alors que seuls 6% sont parmi les plus économes (A-B).

Les logements de classe D représentent quant à eux près de 40% des ventes. Cette répartition est sensiblement la même que l’an passé avec toutefois une très légère hausse des ventes de 1 point pour les logements les plus économes (A-B).

En comparaison, il semble que les moins bonnes étiquettes énergie soient davantage représentées sur le marché de l’individuel. En effet, on comptabilise 39% de maisons anciennes de classe E-F-G contre 35% pour les appartements anciens.

Ce qui semble logique si l’on tient compte de l’impact du type de logement sur les consommations d’énergie. De sorte que le confort thermique reste plus difficile à assurer dans une maison que dans un appartement. Puisque les maisons consomment près de 35% d’énergie en plus que les appartements, à caractéristiques comparables.

Par ailleurs, la répartition des étiquettes énergie dépend fortement de la localisation des biens vendus. Aussi, le Nord-Est occupe le terrain des ventes de logements les plus énergivores (F-G). Dans le Grand Est et la Bourgogne – Franche-Comté, cette part atteint presque 20%.

À l’opposé, au Sud-Ouest et en Provence-Alpes-Côte d’Azur, où le climat est globalement plus doux, elle est inférieure à 10%.

En Île-de-France, la part des logements vendus de classe (F-G) est similaire à celle enregistrée sur l’ensemble du territoire soit environ 11%. À l’exception de la capitale, où la part des logements les plus énergivores est bien supérieure (16%). Toutefois, bien que la classe F-G soit plus largement représentée, les consommations d’énergie décroissent. C’est l’effet « ilot de chaleur », la densité de la population permet une moindre déperdition thermique.

Quel est l’impact des étiquettes énergie selon les régions ?

En 2019, l’effet des plus mauvaises étiquettes énergie reste toujours moins important sur le marché des appartements. La moins-value se situe entre -3% et -9%. A contrario, elle est comprise entre -3% et -18% pour les maisons.

À noter, c’est la région Auvergne – Rhône-Alpes qui présente les moins-values les plus faibles sur les deux marchés. À l’exception de quelques régions (Pays de la Loire, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Centre – Val de Loire et Grand Est), la plus-value engendrée par une étiquette énergie A-B est plus importante sur le marché des appartements.

Par exemple, pour les appartements vendus en 2019 en Occitanie, l’impact des étiquettes les plus économes est en moyenne de 20% sur le prix des appartements. Alors qu’elle est de moitié moins sur celui des maisons.

En règle générale, on constate que l’impact des étiquettes les plus économes (A-B) comme les plus énergivores (F-G) sur les prix des logements franciliens est moins important qu’en province. C’est notamment le cas dans les zones les plus tendues, à savoir Paris et sa Petite Couronne.

Pourtant, dans ces mêmes régions, on note désormais que les moins bonnes étiquettes énergie (F-G), connaissent une légère décote (2%) par rapport aux étiquettes D.

La moins-value est plus importante sur les prix des petits logements

Plus les logements sont petits, plus la part des ventes de logements énergivores est importante. Par conséquent, les plus petits logements représentent environ un quart des étiquettes énergie F-G.

Est-ce que l’on se préoccupe moins de la consommation d’énergie pour les petites surfaces ? Certainement, car la facture d’électricité va peser plus lourd pour les acquéreurs de biens les plus grands. C’est pourquoi, ils essaieront d’influer positivement sur leur classe énergétique.

De même, les plus petits logements vont subir plus fortement la décote sur les prix, associée à une mauvaise étiquette énergie F-G. En appartements, la moins-value est toujours moins importante qu’en maisons. Toutefois, elle est plus élevée pour les studios (-8% en moyenne), que pour les appartements plus grands (moins de 5% en moyenne).

Enfin, notons que pour les meilleures étiquettes (A-B), la variation est moins sensible par rapport à la taille des logements. Elle est comprise entre 6 et 9% pour les appartements et 9 et 12% pour les maisons.

À ce propos, les Notaires de France rappellent que la rénovation thermique et le Diagnostic de performance énergétique (DPE) sont des facteurs-clés dans la valeur d’un bien immobilier. En outre, le contexte actuel rappelle avec force que la protection de l’habitat est l’une des principales demandes des Français. C’est d’ailleurs le thème choisi pour le 116e Congrès des Notaires de France. L’occasion pour les Notaires de débattre et de soumettre plusieurs propositions sur le logement et la rénovation énergétique. Citons par exemple, la création d’un congé pour rénovation thermique. Il est également question d’encourager la mobilité du parc locatif privé avec un dispositif fiscal de transmission favorisant les travaux de rénovation des biens destinés à la location…

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